Et voilà. C'est ce matin que j'embarque dans l'avion priver de mon père. C'est aujourd'hui que je pars vers ma prison doré. Vers ma délivrance. Enfin du moins je l'espère. Bientôt je n'aurais plus ses gardes du corps qui me collent sans arrêt. Je n'aurais plus ses horribles nourrices qui me parlent avec des voix aigus. Non je n'aurais plus ça. Je serai enfin libre d'aller où je veux, de faire ce que je veux, de dire à qui bon me semble ce qui me passe par la tête. Aux limites du possible bien sûr. Je pourrais enfin respirer, être reconnue et surtout avoir des relations sans que je me cache, sans qu'on me fasse pression. Avant de monter les marches pour me faire avaler par l'appareil volant, pousse un soupire heureux. Bientôt. Je serai loin.

L'avion décolle enfin. Un garde du corps est juste à côté de moi. Droit, toute habiller de noir. Il a peur de quoi ? D'un attenta ? Qu'il soit là ou non. Je mourrai quand même s'il y avait une quelconque chose de ce genre. L'avion exploserait ou s'écraserait. En fait. Ça sert à rien les gardes du corps. C'est même pas drôle. Je lui fais une grimace et il ne réagit même pas. Je hausse les épaules et me mets à dessiner un beau dragon chinois sur mon carnet à croquis. De fines écailles, une crête flamboyante, des crocs acérer, un mouvement de serpent. Un beau et majestueux dragon. Le temps va être long, alors autant m'occuper.

Voilà un petit moment que nous sommes en vole. Le pilote annonce notre descente. Je regarde par le hublot le ciel tout bleu de septembre. C'est bientôt la rentrée. J'arrive un peu en avance, histoire de ne pas trop être perdue. Je soupire. Le garde du corps se lève. La descente est rapide. Bien poser sur la piste, je me lève à mon tour, mon carnet à croquis sous le bras. Je bâille sans retenue devant l'homme ennuyeux et me dirige vers la sortie.

Dans la voiture je regarde la ville défilait sous mes yeux. Mon coeur et mon esprit sont en ébullition. Bientôt libre. J'aimerais pouvoir dire au chauffeur d'accélérer. Sauf que nous sommes prient dans un bouchon. Je n'impatiente. Peut-être que si je dors... Oui je vais dormir. Je ferme les yeux et essaye de me calmer. NON ! Ça marche pas ! un peu énerver je tocs à la petite vitre de la voiture, entre moi et le conducteur.

Jing-Yun « Plus vite ! Pas que ça à faire ! »

Ni une, ni deux, le chinois au volant, trouve une solution pour avancer à vitesse grand V. En moins de deux je me trouve devant le grand portail de la pension. Enfin arrivé. Finalement on était pas si loin. Grand sourire aux lèvres je sors de la voiture et vais ouvrir le coffre. Mon garde du corps essaye de prendre mes affaires. Je le congédie aussitôt. Je lui dis de partir maintenant. Que je n'ai plus besoin de rien et que je suis capable de me débrouiller seul. Je sors mes affaires, une fois fait, ils s'en vont. Me laissant à ma nouvelle vie.

Deux valises et toujours mon carnet à croquis sous le bras, je m'avance dans l'allée de la cour. Normalement quelqu'un doit venir m'accueillir pour me montrer ma chambre et les lieux. Or je ne vois personne. Dans le magnifique hall de la pension, j'attends.